Le mardi 17 septembre 2024, un total de trois cent trois détenus de la prison centrale de Makala, située à Kinshasa, ont bénéficié de la libération conditionnelle, conformément à un arrêté signé par le ministre de la Justice. L’annonce officielle a été faite mercredi par le service de communication du ministère de la Justice, qui a également précisé que cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une série d’initiatives qui visent à alléger la pression sur les infrastructures carcérales du pays, et plus particulièrement sur la prison de Makala, réputée pour sa surpopulation.
La prison centrale de MAKALA abrite en effet un grand nombre de détenus, parmi lesquels une proportion se trouve en détention préventive pour des infractions jugées mineures. La situation dans cette prison, à l’instar de nombreuses autres à travers le pays, est devenue préoccupante en raison de la surpopulation, des conditions de vie précaires et de l’insuffisance des ressources allouées pour garantir un traitement humain des détenus. De nombreuses organisations de défense des Droits humains ont à plusieurs reprises dénoncé l’état critique des infrastructures carcérales en RDC, appelant à des réformes urgentes pour améliorer les conditions de détention et réduire la surpopulation carcérale.
L’initiative de libération conditionnelle, qui a débuté avec une première vague de libérations et de commutations de peines le samedi 27 juillet 2024, s’inscrit dans un effort plus large du gouvernement congolais visant à désengorger les prisons du pays. Cette politique de libération conditionnelle s’applique principalement aux détenus qui purgent des peines pour des délits mineurs et dont le comportement en prison est jugé satisfaisant par les autorités pénitentiaires. En libérant ces détenus, le gouvernement espère non seulement améliorer la gestion des prisons, mais aussi permettre à ces individus de réintégrer la société, souvent avec des mesures d’accompagnement pour éviter la récidive.
La libération conditionnelle se poursuivra jeudi, et d’autres vagues de libération sont prévues dans les semaines à venir.
La Rédaction