La nuit du mardi 30 juillet n’aura pas été rose dans la ville de Goma. Au quartier Kasika, un cas d’assassinat a été perpétré contre un opérateur réseau de téléphone tué à bout portant par des bandits non identifiés.
Gaell, c’est le nom de la victime qui a été tuée alors qu’il s’apprête à sortir de son milieu de travail se trouvant non loin du terrain des scouts à Goma. Cet homme d’une vingtaine d’années a succombé à ses blessures graves à l’hôpital CBCA Kyeshero, où il a été transféré en provenance du centre de santé de la famille.
Cette énième victime a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase en poussant les jeunes de ce quartier à descendre dans la rue dans la matinée du mercredi 31 juillet.
À Goma, l’axe rond point Mutunga jusqu’à Afia bora a été momentanément coupé pendant à peu près 2 heures du temps, rendant la circulation difficile. Ces jeunes sont descendus dans les rues pour exprimer leur râle du bol face à l’insécurité qui prend le dessus sur la quiétude de la population gomatracienne.
Depuis plusieurs semaines déjà, la ville de Goma enregistre des cas de tueries, des cambriolages commis dans plusieurs quartiers par des hommes dont la police semble incapable d’identifier et, moins encore, d’arrêter.
Il ne se passe plus aucune nuit sans que des coups de balles ne soient attendus. La population, elle, ne peut que s’étonner au petit matin tant dit que les éléments de l’ordre n’en diront pas mots. Une situation qui tend à devenir normalisée au point où il est devenu normal pour la population de passer la nuit sous des bruits de balles et de s’étonner lorsque cela n’a pas été le cas.
Cependant, désespérément, la population de Goma qui est surtout connue pour sa résilience tente de donner une explication à ce phénomène. Ainsi, certaines bouches associent cette recrudescence de l’insécurité à la présence des nouveaux milliers de personnes dans la ville et sans emplois, d’autres, par ailleurs, parlent plutôt des actes commis par les membres des milices wazalendo qui ont occasionné la prolifération des armes dans les ménages et qui ne sont nullement contrôlées.
Il est à rappeler que cet assassinat intervient seulement quelques jours après que des présumés voleurs ont été tués dans le quartier Lac Vert, après une nuit de terreur à entendre des coups de balles tels une guerre en milieu urbain.
Jospin Chishugi