Dimanche 21 juillet soir, une commission des bons offices a été créée afin de rencontrer les différentes parties impliquées dans le conflit au sein du parti politique L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Cette commission aura une durée de travail de trois jours.
Le même dimanche, au collège Boboto à Kinshasa, les députés nationaux et les sénateurs de l’UDPS et Mosaïque ont adopté cette proposition, qui constitue l’une des résolutions majeures de la réunion. Isaac Jean-Claude Tshilumbayi, cadre de l’UDPS et premier vice-président de l’Assemblée nationale, a présidé cette réunion.
Le président et le rapporteur de ladite Commission ont été nommés respectivement par les députés nationaux Clotilde Kapinga et Jules Lodi.
« Les élus ont préconisé la résolution immédiate de cette crise afin de ramener le climat de paix au sein de notre cher parti . Pour ce faire, il a été décidé ce qui suit : préparer les conditions de la tenue de la convention démocratique du Parti dans le bref délai. Mais aussi de demander aux parties en conflit de s’abstenir de mener la guerre démocratique qui risquerait de compromettre la vie de nos compatriotes », ont recommandé les participants à cette réunion à travers le compte rendu lu par le député Jules Lodi.
Le départ de Kabuya exigé
Une crise secoue, depuis quelques jours, le Parti présidentiel. Des frondeurs demandent le départ du président intérimaire du parti, Augustin Kabuya.
Ces frondeurs ont destitué le 18 juillet Augustin Kabuya de son poste de secrétaire général du parti. Ils lui reprochent d’accaparer les postes au sein du Gouvernement à son profit, rapporte Adrien Kalenga, porte-parole de l’UDPS.
Augustin Kabuya est accusé d’abus, de corruption, de gestion solitaire et personnalisée du parti, ainsi que de clientélisme par ces frondeurs, dont le porte-parole du parti, le président du groupe Forces du progrès et des leaders des jeunes, ainsi que par 33 secrétaires nationaux.
L’absence de vision, ainsi que des sorties médiatiques inopportunes, hasardeuses et non concertées, font également partie des reproches adressés à Augustin Kabuya.
L’ancien ministre de la Santé, Eteni Longondo, mène cette fronde contre le secrétaire général du Parti présidentiel.
Augustin Kabuya, quant à lui, exhorte toute la base du Parti à rester unie, sereine et calme.
Le secrétaire général recommande le respect des textes de l’UDPS, qu’il considère comme leur patrimoine commun. Il rappelle aux frondeurs « qu’il a encore la signature et qu’il peut révoquer les fauteurs des troubles ».